La cyclogenèse : la formation des dépressions
La cyclogenèse est le processus qui conduit à la formation d'une dépression. Son opposé, pour la formation des anticyclones est l'anticyclogénèse.
La cyclogenèse s'applique à la formation des dépressions des latitudes moyennes, ou extratropicales. C'est toujours par une phase de cyclogenèse que commence le développement des divers types de perturbations à l'échelle synoptique (zone de plus de 1000 km de diamètre).
Le modèle norvégien des cyclones explique le processus de formation des dépressions.
Le modèle Norvégien des cyclones
Ce modèle est ainsi nommé en l'honneur des météorologues Norvégiens qui, les premiers, ont conceptualisé dans les années 1910-1920 le cycle de vie typique des cyclones (dépressions). Ce modèle explique la formation, la maturation et la mort des dépressions des latitudes moyennes.
Dans ce modèle, il y a initialement un front qui sépare deux masses d'air, une masse d'air chaud et une masse d'air froid, ayant des températures et une humidité différentes.
Précurseurs Au départ, le front est souvent est stationnaire. Les vents sont parallèles au front et aucun échange ne se produit. |
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Front stationnaire |
Cold = Front froid / Warm = Front chaud |
Développement
Un creux de basse pression passant en altitude crée une divergence qui va engendrer un mouvement vertical pour remplacer l'air. Autour de la dépression, le flux d'air est cyclonique. C'est-à-dire que la rotation amène l'air doux de la masse chaude vers les pôles et l'air froid vers l'équateur. On transforme ainsi la zone frontale stationnaire en un front chaud et un front froid dans le quadrant sud de la dépression. Ainsi l'air doux du secteur chaud est repoussée en altitude le long du front chaud et n'érode que lentement l'air froid de surface ce qui permet au front froid en mouvement de le rattraper. Ce déplacement crée un mouvement vertical de l'air chaud et l'humidité se condense éventuellement pour donner des nuages et ensuite des précipitations. |
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Cyclonisation et développement |
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Maturité
A ce stade, la dépression atteint le maximum de son développement et les deux fronts sont incurvés dans la direction de leur progression. On appelle secteur chaud, la partie située entre le front froid et le front chaud. Cette partie est la plus chaude du système dépressionnaire. Les isobares sont très serrées donnant une intense circulation. Les mouvements verticaux sont également à leur maximum produisant le maximum de précipitations. |
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Maturité |
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Occlusion
Le système dépressionnaire se déplace toujours, mais un ralentissement commence à se faire sentir. Lorsque le front froid rejoint le front chaud, il commence à repousser l'air doux en altitude près de la dépression. Une partie de cet air est alors forcée de s'élever, créant Trowal et un front occlus. À ce stade, l'air chaud est presque complètement coupé de la surface dans la dépression. |
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Occlusion |
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Dissipation
Plus l'occlusion progresse, plus l'air chaud de surface devient découplé de la dépression. L'air chaud est maintenant bien au Sud-Est du système, alors qu'à faible altitude une faible circulation cyclonique persiste en présence d'un creux. De plus, l'énergie potentielle disponible dans la masse d'air suit le secteur chaud ce qui sonne la fin de la dépression. |
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Dissipation |
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